Le vertige peut frôler tous les créateurs de marques quand ils réalisent qu’ils soient spécialistes en identité visuelle, stratèges ou publicitaires au sens large que tous leurs efforts finiront par se concentrer dans un nom. Il y a bien sur les idées neuves qui ont besoin d’être nommée. Alors tous les créateurs de noms partent à l’assaut de l’alphabet et des sens à donner en le combinant sans cesse. Reste la difficulté permanente à convaincre que si efficace soit le nom, il devra avant tout être libre, ne rien évoquer de négatif mais qu’au final il ne sera que l’élément d’un tout un peu comme dans une recette de cuisine. Que serait une paella sans accent ?
Je reste pour ma part persuadé que tout travail de communication est un travail autour du nom de la marque pour faire naître à son écoute un imaginaire précis sans risque de le confondre avec un autre. Quand le nom de marque existe déjà, alors les choses sont différentes, il faut resculpter la matière, lui donner par de multiples artifices une identité nouvelle ou régénérée. Changer l’image d’un nom comme la réputation d’un individu est une chose subtile qui demande la maitrise des codes et des nuances.