La fermeture éclair est présente sur une grande partie de nos vêtements et accessoires. Vous avez déjà sûrement remarqué le sigle YKK, subtilement gravé sur l’immense majorité de ces vêtements… Vous vous demandiez quel était le mystère derrière ces trois lettres ? Bénéfik vous donne la réponse !
YKK : une signification moins mystérieuse qu’il n’y paraît.
L’entreprise YKK, acronyme de … Yoshida Kōgyō Kabushikikaisha.
La fermeture éclair a été inventée en 1893 par l’américain Whitcomb Judson, qui en dépose le brevet. Le système est déjà le même que nos fermetures actuelles : il s’agit du croisement de petites dents actionné par une tirette, de manière à réunir fermement deux bandes de matière. Améliorée au fil des années et des technologies, la fermeture éclair a pour vocation d’être toujours plus solide, plus efficace, plus résistante. En 1934, un japonais nommé Tadao Yoshida ouvre son entreprise de fermeture : Yoshida Kogyo Kabushikikaisha. Vous l’aurez deviné, c’est ce nom qui a donné l’acronyme YKK. En seulement quelques années, cette petite firme nippone est devenue leader mondial du zip, avec une présente dans plus de 50 pays. Mais comment ?
L’incroyable histoire d’une entreprise qui a su décrocher le monopole.
Rivets, machines, matière première… YKK fabrique tout.
La grande force d’YKK, c’est de maîtriser sa production de A à Z en interne. Ainsi, en ne dépendant d’aucun intermédiaire, l’entreprise peut maîtriser ses coûts, développer ses propres technologies et en garder le secret. Ainsi, elle fabrique son propre polyester, fond son propre cuivre, fabrique ses dents de glissière… La gestion interne va jusqu’à la création qui servent à l’expédition des dites fermetures. Autre avantage non négligeable : YKK imagine et construit ses propres machines de fabrication, dont les secrets de conception sont bien gardés. C’est ce souci de la maîtrise, poussé à son extrême, qui a permis à YKK d’éliminer toutes les variables extérieures et d’assurer une production de fermetures éclair fiable et continue.
Devenir leader sur un élément minuscule… mais indispensable.
Car oui, c’est bien cette stratégie absolutiste qui fait que le sigle YKK est visible sur la quasi-totalité de nos jeans. En faisant le pari de s’emparer d’un marché comme celui des fermetures à glissière, YKK a joué un bon coup. Pourquoi ? Aujourd’hui, plus de 7 milliards de fermetures sont fabriquées chaque année. Elles ornent pantalons, vestes et sacs du monde entier. Pourtant, il faut prendre garde, une fermeture défectueuse entraîne la fin du vêtement… Il n’y a pas de secret quant à la réussite de l’entreprise : elle produit des zipettes de bonne qualité, livrées en temps et en heure. Voilà une bonne leçon de branding : pour être reconnu, faites du bon travail.
De la production de masse à la haute couture.
Pour YKK : nouveaux marchés égal nouveaux concurrents.
Si jusque-là, YKK n’avait comme concurrents que des entreprises chinoises produisant en masse et de qualité moyenne, cela semble changer. Depuis quelque temps, la marque voit son monopole mondial s’amenuiser. Pour parer ce nouveau contexte, l’entreprise japonaise se tourne dorénavant vers les marques haut-de-gamme. Sur le marché du luxe, il ne s’agit plus seulement de produire des éléments fonctionnels. Certaines marques souhaitent des fermetures éclair sur mesure, avec des propriétés esthétiques et techniques personnalisées. Voilà de quoi propulser le simple « zip » au rang d’accessoire de mode branché. YKK l’a bien compris, en ouvrant en 2015 son showroom dans le quartier très trendy de Shoreditch à Londres.
Toutefois, si ce genre d’actions permet à YKK de s’éloigner de la concurrence « de masse », elle attire également de nouveaux concurrents. C’est le cas de Riri, un fabricant italien qui fournit les grandes marques telles que Prada, Gucci, Hermès ou Moncler. Une réputation de prestige bien ancrée dans les esprits, qu’YKK va tenter de venir bousculer…