Le groupe LVMH et la petite ville de Vendôme ont renouvelé leur contrat autorisant la marque de luxe à utiliser le nom de la ville pour commercialiser de la haute joaillerie pour la somme de … 10 000€ !
Le nom « Vendôme », évocateur du luxe à la française.
Vendôme, dans l’imaginaire collectif, c’est avant tout la place Vendôme. C’est sur cette célèbre place du centre de Paris que se côtoient les plus grands joaillers et horlogers. Chaque marque de luxe a sa boutique sur cette place : Van Cleef & Arpels, Chaumet, Rolex ou encore le flagship store de Louis Vuitton. C’est cette dernière, appartenant au groupe LVMH, qui a choisi de nouer un partenariat avec la petite ville de Vendôme, située dans le Loir-et-Cher, à deux heures de Paris. LVMH a proposé d’acheter le nom de marque de luxe « Vendôme » à la ville pour la somme de 10 000 euros. Une offre que le conseil municipal a voté à l’unanimité, soulevant des interrogations sur le côté éthique et le montant de la transaction.
Un usage du nom de marque de luxe réservé à certaines catégories.
Selon les termes du contrat, la commune de Vendôme cède son nom à la marque de luxe Louis Vuitton uniquement pour la commercialisation de certains produits : maroquinerie (déjà aquis en 2018) et joaillerie de luxe. Libre à vous de proposer à la ville de lui acheter ce nom pour d’autres types d’activités.
Patrimoine versus marque de luxe : une vente controversée.
Capitaliser sur un nom déjà utilisé mondialement.
Certains opposants à ce projet mettent en avant le fait d’enlever aux artisans vendômois le droit d’utiliser ce nom sans « quémander à Louis Vuitton ». Déjà, ce n’est pas exactement ce qui se passe, comme évoqué précédemment au sujet des catégories. De plus, on conseillerait surtout à ces artisans de ne pas utiliser le mot « Vendôme » pour leur nom de marque, mais d’être plus imaginatifs !
D’ailleurs, le maire de la commune précise également que le mot « Vendôme » est utilisé massivement dans le monde entier pour des marques d’hôtellerie, de cosmétiques ou encore d’immobilier sans aucune demande d’autorisation faite à la ville. Il a donc reçu la proposition de LVMH comme une opportunité de booster l’activité économique de son territoire grâce aux promesses d’emplois, et moins des 10 000 euros énoncés.
Un prix modique mais une promesse de création d’emplois.
Car ce qui énerve vraiment les détracteurs de cette transaction, c’est en réalité le prix de cette cession. Car il ne s’agit pas d’une location mais bien d’une cession définitive du nom « Vendôme » !
Connaissant la renommée internationale des marques de luxe grâce à la Place Vendôme, beaucoup trouvent la somme de 10 000€ ridicule. Nombreux sont ceux qui aiment à mettre en parallèle le chiffre d’affaire du groupe LVMH, qui s’élève tout de même à 44,7 milliards d’euros en 2020. L’achat du nom de marque « Vendôme » est donc une bouchée de pain pour le groupe…
Pourtant, afin de motiver le maire de cette commune du Loir-et-Cher à lui céder le nom de la ville, LVMH a décidé d’implanter une seconde usine de fabrication dans la ville, créant ainsi plus de 450 emplois.